Bruitparif reçoit le décibel d'or
3/12/2019
Une « Méduse » en Or
Ce lundi 2 décembre 2019, à la Bibliothèque nationale de France, Laurianne Rossi, Députée des Hauts-de-Seine et Présidente du Conseil national du bruit (CNB), a procédé, en présence de Cédric Bourillet, Directeur général de la prévention des risques au Ministère de la Transition écologique et solidaire, à la remise des prix de la 18ème édition du concours Décibel d’Or. Depuis près de trente ans, ce concours récompense les initiatives les plus innovantes dans le domaine de la lutte contre le bruit.
A cette occasion, le dispositif « Méduse » de Bruitparif a été récompensé par le prix du Décibel d’Or dans la catégorie « Produits, Outils et Méthodes ».
Remise du décibel d'Or à Bruitparif
De gauche à droite : Fanny Mietlicki (Directrice de Bruitparif), Didier Gonzales (Président de Bruitparif, Conseiller régional d’Île-de-France et maire de Villeneuve-le-Roi), Cédric Bourillet (Directeur général de la Prévention des Risques au Ministère de la Transition écologique et solidaire) et Laurianne Rossi (Présidente du Conseil National du Bruit et Députée des Hauts-de-Seine)
La « Méduse », un dispositif novateur de mesure qui permet de voir d’où vient le bruit
Le dispositif, breveté, se compose d’un appareil communicant (la « Méduse ») et d’une infrastructure serveur (un « cloud privé ») permettant de recueillir les données collectées, de les visualiser et de les analyser au moyen de plusieurs applications web orientées vers le grand public ou les experts.
Le capteur détermine à chaque instant le niveau sonore ainsi que la direction de provenance du bruit dominant, ceci en analysant le décalage temporel d’arrivée du son sur les quatre microphones dont il est équipé. En couplant ces informations localisées avec les images à 360° prises par le capteur, le bruit devient une notion immédiatement visible et interprétable, permettant simplement l’identification de l’origine des nuisances.
De multiples applications très prometteuses
Le dispositif « Méduse » peut être utilisé aussi bien pour l’analyse du bruit de sources mobiles (véhicules dont deux-roues motorisés, trains, avions…) que pour les sources fixes (bruits de chantier, activités de loisirs, systèmes de ventilation…).
Près de 70 méduses sont déjà déployées avec succès dans plusieurs contextes opérationnels :
- La régulation des nuisances sonores liées à la vie nocturne dans les quartiers festifs, en collaboration avec la Ville de Paris et Haropa-Ports de Paris (http://monquartier.bruitparif.fr).
- La gestion et l’information sur le bruit généré par de grands chantiers, notamment les chantiers de construction du Grand Paris Express dans le cadre d’un partenariat avec la Société du Grand Paris (http://chantiers.sgp.bruitparif.fr).
- La mesure des niveaux sonores émis par les véhicules à leur passage. Expérimentée depuis l’été 2019 dans un but pédagogique sur cinq premiers sites (communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, Ville de Villeneuve-le-Roi et Ville de Paris), la technologie pourrait évoluer prochainement en un radar acoustique à visée de contrôle et de sanction des véhicules trop bruyants, comme la loi d’orientation sur les mobilités vient d’en permettre l’expérimentation (cf. article 28 quater B de la loi d’orientations sur les mobilités).