Contexte et objectifs
Si le bruit est inhérent au développement des transports ferroviaires, le phénomène est d'autant plus sensible en Île-de-France que les infrastructures y sont concentrées et s’inscrivent donc dans un tissu urbain de forte densité : l'Île-de-France cumule en effet 40% des circulations ferroviaires nationales et 70% es voyageurs quotidiens de l’hexagone sur seulement 2% du réseau du territoire. Chaque jour, 3 millions de voyageurs empruntent le réseau ferré francilien soit 6 200 trains qui desservent 386 gares.
De ce fait, le bruit demeure un des aspects les plus significatifs de l’impact environnemental du transport ferroviaire en Île-de-France. Toutefois, en termes de personnes exposées et de gêne exprimée, l’impact est moindre que pour la circulation routière ou les survols d’aéronefs. Ainsi, environ 110 000 Franciliens seraient exposés en façade de leur habitation à des niveaux qui excèdent les valeurs limites prises par la France pour le bruit ferroviaire (Lden >= 73 dBA et/ou Ln >= 65 dBA), alors qu’ils sont de l’ordre de 420 000 pour le bruit du trafic aérien (Lden >= 55 dB(A)) et plus de 1,5 million pour le bruit routier (Lden >= 68 dB(A) et/ou Ln >= 62 dB(A)).
Dans ce contexte, SNCF Réseau Île-de-France et Bruitparif ont mis en place, en mars 2017, une convention triennale (mars 2017 - mars 2020) pour mesurer et cartographier le niveau sonore aux abords de sites ferroviaires franciliens.
À travers cette convention, SNCF Réseau et Bruitparif entendent renforcer le travail d’évaluation technique du bruit généré par les circulations ferroviaires et favoriser le partage d’information entre eux. L’objectif : approfondir la connaissance et la gestion du bruit, et améliorer l’information des Franciliens.
SNCF Réseau entend ainsi poursuivre sa politique volontariste en matière de gestion et de prévention des nuisances sonores.
Pour sa part, Bruitparif étend son expertise technique et ses outils d’information des Franciliens au domaine du bruit d’origine ferroviaire.