La Direction des routes et la Région Île-de-France expérimentent un revêtement anti-bruit sur l'A4
28/06/2017
La Direction des routes (Dirif) de la DRIEA va poser sur trois kilomètres de l’autoroute A4, au niveau de Saint-Maurice et de Charenton, un revêtement de chaussée censé réduire fortement les nuisances sonores.
Comme il est impossible de fermer les voies à la circulation le jour, les travaux de pose de cet enrobé anti-bruit se déroulent la nuit. Ils sont programmés entre le 19 et le 30 juin dans le sens province->Paris, puis fin août/début septembre dans le sens Paris->province.
Ainsi, dès le mois de septembre, les habitants des abords de l’A4, à Charenton et Saint-Maurice devraient être un peu moins gênés par le bruit incessant des quelques 250 000 véhicules qui empruntent chaque jour les 10 voies de cette portion d’autoroute, la plus fréquentée de la région parisienne.
Des mesures de bruit de roulement à la source ainsi que des mesures en façade des plus poches riverains permettront de quantifier l’efficacité de ce nouvel enrobé, dont on espère qu’il pourra diviser l’énergie sonore par 3, soit une réduction de 5 dB(A).
L’autre intérêt majeur de ce nouveau revêtement anti-bruit, c’est son coût : 2,2M€ cofinancés par l’Etat et la Région pour traiter les dix voies de circulation sur trois kilomètres, soit 50 à 80 fois moins que l’érection d’un mur anti-bruit à cet endroit.
Dans les prochains mois, la Dirif posera le même type de revêtement sur l’A6, entre Chevilly-Larue et L’Hay-les-Roses, au niveau de la jonction de l’A4 et de l’A86, à Joinville-le-Pont et sur la RN13, au niveau de Saint-Germain-en-Laye.
Bruitparif évaluera la durabilité des performances acoustiques de l’enrobé sur les sites d’expérimentation, et ce, au fil des mois et des années, à l’aide de stations de mesure continue du bruit, dont les données seront communiquées en temps réel et en opendata au sein de la plateforme « rumeur » de Bruitparif (http://rumeur.bruitparif.fr).
Si le revêtement anti-bruit démontre ainsi son intérêt, la Région et l’Etat pourraient envisager à terme de financer d’autres travaux sur d’autres routes en Ile-de-France.