Le plan parisien d'amélioration de l'environnement sonore dévoilé

13/10/2021

Le Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore, présenté en Conseil de Paris ce 13 octobre.

Ce Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore prolonge, à l’horizon 2026, le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) 2015-2020, adopté le 30 septembre 2015, et s’articule avec le PPBE d’agglomération élaboré et adopté par la Métropole du Grand Paris le 4 décembre 2019. Les résultats obtenus sur cette période à Paris sont une baisse de 2 dB(A) du niveau de bruit environnemental, et une diminution sensible du nombre de Parisien-nes en situation de dépassement potentiel des seuils d’exposition au bruit des transports, sur la base d’une mise à jour des cartes stratégiques de bruit réalisée par l’Agence de l’Ecologie Urbaine selon la nouvelle méthode de calcul harmonisée à l’échelle européenne.

Afin d’amplifier les actions mises en place, centrées sur la réduction du bruit routier à la source et la prise en compte de l’environnement sonore dans les politiques d’urbanisme, l’exécutif parisien se donne l’ambition de mener de front et de manière coordonnée une politique d’amélioration de l’environnement sonore sur ses deux composantes principales, souvent traitées de manière disjointe car reposant sur une réglementation et des acteurs différents : bruit dans l’environnement, en premier lieu émis par le secteur des transports, et bruits dits de voisinage et des équipements de la ville.

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Ainsi, ce plan d’actions se décline donc à part égale en quinze actions rattachées à chacune de ces deux thématiques prioritaires.

POURSUIVRE LA LUTTE CONTRE le bruit routier dans paris

Le bruit routier demeure un enjeu central dans l’environnement parisien. Dans sa partie consacrée au bruit dans l’environnement, le Plan d’amélioration de l’environnement sonore 2021- 2026 se concentre sur la prévention et la réduction du bruit de la circulation routière, en agissant sur les différentes caractéristiques du trafic (nombre et typologie des véhicules, vitesses, revêtements de chaussée) pour compléter les avancées déjà réalisées, comme l’abaissement de la vitesse réglementaire à 30 km/h sur la plus grande partie des axes routier de la capitale, ou les actions ciblées sur le boulevard périphérique (abaissement de la vitesse maximale à 70 km/h et généralisation des enrobés phoniques, par ailleurs en cours d’expérimentation sur trois sites intra muros).

L’exécutif parisien ciblera en particulier les bruits dits émergents, fortement ressentis par les riverains, comme ceux émis par les deux-roues motorisés et les avertisseurs sonores. A cet effet, deux radars sonores permettant d’identifier les véhicules les plus bruyants seront déployés, avec à terme la possibilité de verbaliser ceux-ci de manière automatisée.

mieux documenter et maitriser les bruits de voisinage

Classiquement, la notion de bruit de voisinage englobe les bruits de comportement et les bruits provenant d'activités, ainsi que les bruits des chantiers. Difficilement modélisables, leur impact ressort néanmoins très fortement dans les enquêtes d’opinion et les plaintes exprimées. La Ville de Paris est responsable de la police de ces bruits dits de voisinage, en articulation avec les actions relevant toujours de la Préfecture de Police, en ce qui concerne notamment la diffusion de musique amplifiée.

L’action de la Ville de Paris s’appuiera désormais, en complément de l’intervention du Bureau d’action contre les nuisances professionnelles (BANP) créé en 2017, sur celle de la police municipale, en cours de déploiement, pour une présence renforcée sur la voie publique, tant sur le plan de la sécurité routière que de la tranquillité publique.

Une attention particulière sera portée au bruit des terrasses annuelles ou estivales, et au bruit nocturne sur l’espace public, en renforçant le dialogue avec les professionnels et la sensibilisation des usagers, et en sanctionnant plus fortement les abus constatés dans certains quartiers. Sur ce volet, la ville de Paris continuera à s’appuyer sur Bruitparif et son dispositif de capteurs de bruit (méduses) déployés dans 8 quartiers festifs dans un but de prévention et de gestion des conflits entre riverains et professionnels, et dont les résultats sont consultables sur la plateforme https://monquartier.bruitparif.fr

Bruits de livraison, bruit des chantiers et engins et équipements de la Ville de Paris font également l’objet d’actions spécifiques.

des objectifs ambitieux

La Ville de Paris estime entre 1 à 4 décibels les gains réalisables par la mise en oeuvre de ce nouveau plan d’actions, pour le bruit des transports. Pour les bruits dits de voisinage, des objectifs plus ciblés seront poursuivis pour chacune des différentes composantes.

Après sa présentation en conseil de Paris, ce plan sera proposé à la consultation du public pendant une durée minimale de deux mois, conformément aux dispositions de la Directive européenne 2002/49/CE sur le bruit dans l’environnement. Il constituera en effet le PPBE des grandes infrastructures routières dont la ville de Paris est gestionnaire, pour la 3ème échéance de cette directive.

Pour en savoir plus :

Concultez la délibération relative à l’approbation du projet de Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore

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