Bruitparif dispose actuellement de plus de 200 capteurs de mesure. Les sites de mesure sont répartis sur l’ensemble du territoire régional en fonction de différents enjeux de surveillance : bruit du trafic aérien, bruit routier, bruit ferroviaire, bruits des chantiers, quartiers animés…
Le sonomètre, élément de base constituant les capteurs utilisés
L’essentiel du réseau de mesure de Bruitparif – stations fixes ou temporaires – repose sur l’intégration de sonomètres. D’usage généralisé pour évaluer le bruit dans l’environnement, les appareils métrologiques de ce type produisent une mesure du niveau sonore exprimé en décibels (dB) selon un pas de temps inférieur ou égal à la seconde.
Mesure du bruit à l’aide d’un sonomètre (crédits : Julie Bourges)
Un sonomètre est fondamentalement constitué d’un microphone, d’un câble permettant de déporter le microphone de son boîtier et d’un système électronique d’acquisition, de filtre et de calcul des niveaux sonores en dB.
Identifier l’origine du bruit
Lorsqu’il s’agit d’identifier l’origine du bruit, Bruitparif a recours à l’utilisation de goniomètres acoustiques constitués de 4 microphones disposés selon un tétraèdre régulier. Cette multiplicité de microphones permet de détecter de petits décalages temporels lors de l’arrivée du son, qui sont suffisants pour permettre de reconstituer plusieurs fois par seconde la direction du bruit dominant sous la forme de deux angles de provenance du bruit (angle d’azimut et angle d’élévation). Cette technologie de localisation du bruit est utilisée dans les stations expertes de mesure du bruit lié au trafic aérien intégrées dans les sonopodes, ainsi que dans les capteurs « Méduse » ou les radars sonores « Hydre » développés par Bruitparif.
Antenne acoustique constituée de 4 microphones positionnés selon un tétraèdre régulier (technologie utilisée par exemple ici dans le capteur méduse)
Le parc de matériels
L’essentiel du parc de matériels de Bruitparif est constitué d’appareils reconnus de classe 1 jugés les plus fidèles par les acteurs de la mesure du son ainsi que de capteurs répondant aux caractéristiques de la classe 2 suffisante pour garantir une mesure de bonne qualité métrologique dans la plupart des contextes de surveillance du bruit environnemental.
À ce jour, le parc de matériels de Bruitparif déployés en Île-de-France comprend les équipements suivants :
- 28 stations Rion NA37 ou NA39 dotées de fonctionnalités avancées pour la mesure du bruit des aéronefs (classe 1) ;
- 43 stations automatiques intégrant des sonomètres Rion NL52 (classe 1)
- 40 sonomètres Rion NL52 (classe 1) ;
- 8 sonomètres Rion NA83 (classe 1) ;
- 1 sonomètre Rion NL62 (classe 1) ;
- 92 capteurs « Méduse » conçus par Bruitparif (classe 2) dont trois sont utilisés dans le cadre de la mise en œuvre de radars sonores pédagogiques ;
- 3 radars sonores « Hydre » en cours de test dans le cadre d’une expérimentation nationale en cours.
Les différents types de mesure
A l’aide de ces capteurs, différents types de mesure peuvent être mises en œuvre selon les objectifs poursuivis :
- Mesures de long terme (durée indéterminée) effectuées à l’aide de stations fixes permanentes afin de disposer d’indicateurs de suivi de l’évolution globale des nuisances sonores dans le temps. Les capteurs sont alors intégrés dans des coffrets de mesure étanches qui peuvent être fixés sur candélabres, en façade de logements, en toitures terrasses ou bien encore intégrés dans des mobiliers urbains tels le « sonopode » mis au point par Bruitparif.
Sonopode de mesure installé à Conflans-Sainte-Honorine (78) et destiné à la surveillance des nuisances sonores liées au trafic aérien
- Mesures de court ou moyen terme (sur des durées compatibles avec les phénomènes à mettre en évidence pouvant aller de quelques jours à quelques semaines) afin de réaliser des mesures avant/après permettant d’évaluer l’impact acoustique de modifications apportées à la voirie, à l’aménagement urbain ou de mises en place de solutions de réduction du bruit (remplacement de revêtements de chaussée, réduction de vitesse, écrans anti-bruit…). Les capteurs sont alors intégrés dans des coffrets de mesure étanches intégrant des batteries et/ou des panneaux photovoltaïques afin de pouvoir fonctionner en autonomie sans nécessiter un raccordement électrique. Ils sont le plus souvent fixés sur candélabres ou sur des rambardes de balcons ou de fenêtres de riverains. Ils peuvent également être intégrés dans des valises sonométriques installées directement dans le jardin de riverains ayant accepté d’accueillir temporairement une mesure de bruit. Le véhicule laboratoire de Bruitparif permet enfin de compléter le dispositif.
Installation d’une mesure temporaire sur un candélabre