Sommaire

    Les expositions au bruit du trafic aérien

    La seconde source de transports responsable de la pollution sonore dans l’environnement extérieur en Île-de-France est le trafic aérien.

    D’après les cartes établies par la Direction générale de l’aviation civile et complétées puis consolidées par Bruitparif, 2,17 millions de Franciliens, soit 17,7 % de la population, seraient exposés à des nuisances sonores aéroportuaires excédant la recommandation de l’OMS pour l’indicateur Lden, et 1,08 million le seraient également pour la valeur recommandée la nuit. Dans la zone concernée par les aéroports de Paris-CDG et/ou Paris-Le Bourget, ces valeurs représentent respectivement 1,37 million et 805 000 personnes, et pour le secteur exposé aux nuisances liées à l’aéroport de Paris-Orly, ces deux totaux s’établissent respectivement à environ 736 000 et 274 000 personnes. L’activité des autres aérodromes d’Île-de-France engendre des nuisances sonores, pendant la période diurne essentiellement, pour 63 000 Franciliens.

    479 000 personnes (3,9 % de la population) seraient exposées à des niveaux qui excèdent la valeur limite réglementaire de 55 dB(A) selon l’indicateur Lden et 192 000 personnes (1,6 %) seraient concernées par des niveaux nocturnes qui dépassent la valeur réglementaire de 50 dB(A) Ln. Il s’agit principalement de personnes résidant à proximité de Paris-CDG (133 000 personnes) mais aussi de personnes résidant à proximité de Paris-Orly (59 000 personnes concernées), malgré le couvre-feu sur cet aéroport, cela s’expliquant par les survols entre 22h00 et le début du couvre-feu à 23h30.

    ZOOM AU sein de la zone dense francilienne

    Au sein de la zone dense francilienne, le bruit aérien affecte une partie non négligeable du territoire. Ainsi, 19% des habitants, soit 2 millions de personnes, sont exposés à des niveaux supérieurs à 45 dB(A) selon l’indicateur Lden, considéré comme l’objectif de qualité à atteindre selon l’Organisation mondiale de la santé pour éviter les conséquences sanitaires du bruit aérien. 473 741 personnes, soit 4,5% de la population de la zone dense francilienne, sont exposées à des niveaux de bruit dépassant la valeur limite réglementaire de 55 dB(A) selon l’indicateur Lden.

    Exposition au bruit aérien de la population de la zone dense francilienne par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Lden

    La nuit, l’exposition au bruit aérien diminue, notamment autour de l’aéroport de Paris-Orly doté d’un couvre-feu entre 23h30 et 6h00 et autour des aérodromes (pas de vols de nuit, sauf cas exceptionnels). Toutefois, 9,8 % de la population vit encore dans un logement exposé à un niveau de bruit aérien de plus de 40 dB(A), considéré comme l’objectif de qualité à atteindre la nuit selon l’OMS. 190 537 habitants (soit 1,8 % de la population) seraient même concernés par des niveaux nocturnes qui dépassent la valeur limite réglementaire de 50 dB(A) selon l’indicateur Ln. Même autour de l’aéroport de Paris-Orly, 12 795 personnes sont soumises à des niveaux de bruit qui dépassent les 50 dB(A) en moyenne entre 22h00 et 6h00, du fait des nuisances générées par les survols entre 22h00 et le début du couvre-feu à 23h30.

    Exposition au bruit aérien de la population de la zone dense francilienne par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Ln

    Résultats détaillés par agglomération de la zone dense

    Si certaines agglomérations ou territoires sont relativement épargnés par les nuisances sonores aéroportuaires, d’autres sont au contraire particulièrement concernés : Roissy-Pays de France, Plaine Vallée, Val Parisis, Paris-Saclay, T12, T11, T6, T7 et T5 au sein de la Métropole du Grand Paris.

    Statistiques d’exposition au bruit aérien par agglomération et par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Lden

    Statistiques d’exposition au bruit aérien par agglomération et par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Ln

    Des expositions au bruit aérien à la hausse

    Les résultats de quatrième échéance fournissent des chiffres d’exposition en hausse par rapport à l’échéance précédente. Cela peut s’expliquer par trois facteurs : la tendance à la hausse du trafic aérien intervenue entre les deux échéances, l’urbanisation croissante dans certains territoires survolés, et enfin le changement de logiciel de modélisation utilisé par les acteurs aéroportuaires pour produire les cartes de bruit aérien. On assiste ainsi à une augmentation de la part de population francilienne exposée au-delà de la valeur recommandée par l’OMS pour l’indicateur Lden (passage de 15,8 % à 17,7 %), ainsi qu’à une augmentation du nombre de personnes exposées au-delà des valeurs limites réglementaires : passage de 376 000 à 479 000 personnes pour le dépassement du seuil en Lden et passage de 105 000 à 192 000 pour le dépassement du seuil en Ln.

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