Publication du premier baromètre Qualitel-Ipsos sur la qualité de vie à la maison
13/10/2017
La mauvaise isolation acoustique est la première cause d’insatisfaction du logement pour les habitants de l’agglomération parisienne
L’association Qualitel vient de publier les résultats du premier baromètre Qualitel-Ipsos sur la qualité de vie à la maison. Ce baromètre, qui a vocation à être reconduit chaque année, permet de mesurer le niveau et les motifs de satisfaction et d’insatisfaction des Français et leurs principales attentes vis-à-vis du logement.
2700 personnes ont répondu à une enquête d’opinion comportant 80 questions et un indicateur composite de scoring, le Qualiscore, a été développé pour noter, sur 10, la qualité globale perçue du logement à partir de 15 critères (cf. liste ci-dessous), dont le confort thermique, l’isolation acoustique, la luminosité, l’aération ou la ventilation…
L’étude détaillée des réponses aux 15 critères a permis de mettre en lumière les 5 facteurs qui contribuent le plus à l’insatisfaction dans les logements : confort thermique, consommation énergétique, isolation acoustique, qualité des matériaux de construction, aération et ventilation.
Au niveau national, la mauvaise isolation acoustique occupe la troisième place des plaies du logement avec 30 % de Français insatisfaits, après l’inconfort thermique et la consommation énergétique qui se partagent les première et seconde places avec 32 % de taux d’insatisfaction. La mauvaise isolation acoustique frappe surtout les habitants d’appartements et de studios. A tel point que 31 % des occupants de studio se disent être souvent ou très souvent réveillés la nuit par des bruits provenant de leur voisinage, contre 21 % des occupants d’appartements et 7 % de résidents en maisons individuelles. La mauvaise isolation des logements collectifs est également source de frictions : ainsi 42 % des Français vivant en appartement ont déjà vécu des tensions avec leurs voisins à cause du bruit.
Le taux d’insatisfaction vis-à-vis des 5 facteurs clés du logement est exacerbé au sein de l’agglomération parisienne qui se caractérise par plus de locataires, plus d’appartements, plus de logements construits entre 1900 et 1979, période de « trou d’air » pour la qualité du logement et également une très forte exposition aux bruits provenant de l’extérieur du fait de la forte densité d’infrastructures de transports et d’activités.
Le taux d’insatisfaction y atteint même le record absolu pour l’isolation acoustique avec 38 % d’insatisfaits (soit 8 points de plus qu’en moyenne au niveau national), plaçant ainsi le bruit à la première place des critères d’insatisfaction dans les logements pour les habitants de l’agglomération parisienne, passant même ainsi devant l’inconfort thermique (37%). Les Parisiens intra-muros sont les plus sujets aux nuisances quotidiennes : ils sont deux fois plus nombreux que la moyenne des Français à être souvent réveillés la nuit par le bruit extérieur (24 % contre 13%).
Les résultats de ce premier baromètre Qualitel – Ipsos viennent conforter les résultats concernant la perception de l’environnement sonore par les Franciliens obtenus dans le cadre de l’enquête conduite en 2016 par le Crédoc pour Bruitparif. Rappelons ainsi que 53 % des habitants de l’agglomération parisienne s’y déclaraient gênés par le bruit à leur domicile, contre 34 % pour les Franciliens résidant en grande couronne. Le type d’habitat y apparaissait également comme un critère déterminant, 56 % des personnes en appartement se déclarant gênées contre 39 % de celles en maison individuelle.
Plus d’information sur le baromètre Qualitel Ipsos ici.