Qualité de vie et nuisances sonores, opinion et comportements des Franciliens

19/06/2017

Publication du rapport d'étude CREDOC/Bruitparif

Trois Franciliens sur quatre se disent préoccupés par le bruit et un Francilien sur trois considère même que le bruit fait partie des inconvénients principaux liés au fait de vivre en Île-de-France. C’est ce que révèle l’étude conduite par le CREDOC pour Bruitparif.

Afin d’éclairer les politiques publiques, de hiérarchiser les enjeux et d’orienter son programme d’actions, Bruitparif a confié en 2016 au CREDOC la réalisation d’une enquête auprès des Franciliens pour caractériser la perception qu’ils ont des nuisances sonores.

L’enquête avait de multiples objectifs : déterminer quelle est la place du bruit parmi les différents problèmes qui affectent la qualité de vie des Franciliens et répondre à certaines questions :

  • Quelle est, pour les habitants de la région, la perception de l’environnement sonore dans les différents contextes d’exposition possibles, que ce soit dans son logement, dans les transports, au travail ou pendant les loisirs ?
  • Dans chacun de ces registres, quel type de nuisances sonores est jugé la moins acceptable ?
  • Qu’est-ce qui est le moins bien toléré : les pics de bruit ou le bruit de fond permanent ?
  • Quel est l’impact des nuisances sonores sur les comportements des Franciliens ? Sont-ils informés des possibles conséquences sanitaires de l’exposition au bruit ?
  • Sont-ils nombreux à adopter des comportements à risque, par exemple en pratiquant des loisirs bruyants ou en ne prenant pas les précautions nécessaires ?
  • Les Franciliens connaissent-ils les actions à mener contre le bruit, savent-ils identifier les acteurs et les dispositifs qui existent en la matière ?
  • Quels sont leurs besoins et leurs attentes ?

L’enquête a été réalisée auprès de 3 046 personnes âgées de 15 ans et plus, résidant en Ile-de-France, qui faisaient partie d’un panel d’internautes. Elles ont été interrogées, en ligne, lors de deux vagues distinctes : au printemps 2016 (1 500 personnes) et en hiver 2016 (1 546 personnes).

Les analyses ont, notamment, distingué les réponses en fonction du lieu de résidence des personnes interrogées : les Parisiens (ceux qui résident intramuros), les habitants de la métropole Grand Paris (dans son ensemble et hors capitale), de l’agglomération parisienne, ou des zones les moins densément peuplées (Ile-de-France hors agglomération parisienne). L’analyse a également établi l’influence des caractéristiques sociodémographiques plus classiques (âge, sexe, niveau de vie ou de diplôme, etc.), des caractéristiques de l’habitat et mesuré un possible effet de saisonnalité (c’est pourquoi le recueil de l’information s’est organisé en deux périodes distinctes).

Le rapport d’étude présente les résultats de cette vaste enquête. Les données collectées confirment des tendances déjà connues mais soulignent également les spécificités de l’Île-de-France.

L’enquête affirme que le bruit est une nuisance majeure : 76 % des Franciliens se déclarent préoccupés par le bruit et un Francilien sur trois considère même qu’il fait partie des inconvénients principaux liés à l’Île-de-France. Les nuisances sonores sont aussi perçues comme une atteinte forte à l’intimité. Et la part des personnes dont la santé a déjà été affectée par le bruit est considérable, puisque 41 % des Franciliens ont déjà connu des troubles de cet ordre.

L’un des résultats plus surprenants est la prégnance des nuisances sonores dans le contexte des transports. Ils sont le premier lieu où elles sont rencontrées, loin devant la gêne au domicile. Cette spécificité de l’Île-de-France est liée au volume exceptionnel des déplacements et à l’usage massif des transports collectifs. Elle constitue un point de vigilance accrue.

Si la très grande majorité des Franciliens souhaite que l’on s’attaque au bruit, l’enquête relève une grande méconnaissance des moyens de lutte, ainsi qu’une sous-estimation des risques pour la santé.

Par ailleurs, la très grande majorité des habitants d’Île-de-France souhaitent pouvoir disposer d’information sur le bruit.

Ces résultats confortent donc les missions de Bruitparif et contribueront largement à orienter ses travaux pour les années à venir : il faudra en particulier proposer une information plus directe aux citoyens et travailler de concert avec les responsables des transports.

Il s’agit donc d’une étude structurante qui permet de dresser un état des lieux précis et détaillé de la perception par les habitants d’Île-de-France des nuisances sonores auxquels ils sont exposés.

Bruitparif a en outre consacré son numéro 23 du Francilophone à la valorisation des principaux enseignements de cette étude et y a laissé la parole aux Franciliens qui s’expriment sur leurs vécus.

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