Une cartographie croisée du bruit et de la pollution de l'air

28/05/2024

À l’occasion du salon des maires d’Île-de-France qui se tient les 28 et 29 mai 2024 à la porte de Versailles, Bruitparif et Airparif dévoilent leur cartographie de la coexposition aux pollutions sonores et atmosphériques en Île-de-France

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Cette cartographie est consultable sur la plateforme internet dédiée https://carto.airparif.bruitparif.fr

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Mise à disposition des collectivités et des citoyens, cette cartographie permet d’identifier les zones préservées des deux pollutions et qu’il convient de protéger, et celles fortement exposées où des mesures d’atténuation devraient être mises en œuvre. Il est possible de naviguer et de zoomer dans la carte et d’accéder aux statistiques d’exposition combinée au bruit et à la pollution de l’air aux différents échelons territoriaux (communes, intercommunalités, départements).

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487 communes franciliennes particuliÈrement exposÉes aux deux pollutions

Ces cartographies inédites montrent que 487 communes (38 % des communes d’Île-de-France) ont sur leur territoire plus de la moitié de leur population exposée simultanément à une qualité de l'air dégradée et à des niveaux importants de bruit. Une grande partie de ces collectivités sont situées dans le cœur dense de l’agglomération parisienne - notamment Paris, les collectivités de petite couronne et particulièrement celles situées à proximité des aéroports. La coexposition air-bruit y est particulièrement forte à proximité (100 à 200 mètres) des grands axes routiers. Globalement, 9,7 millions de Franciliens (soit 80 % de la population d’Île-de-France) seraient concernés par une exposition simultanée aux pollutions sonores et atmosphériques à des niveaux qui excèdent fortement les recommandations de l’OMS.

Au contraire, dans 316 collectivités, la quasi-totalité de la population est relativement épargnée et par la pollution de l’air et par les nuisances sonores, avec des concentrations de polluants de l’air et des niveaux de bruits proches des seuils recommandés par l’OMS. Il s’agit pour la plupart de communes situées au sein des départements de la grande couronne et qui ne sont pas concernées par des survols d’aéronefs à moins de 2000 mètres d’altitude.

Certaines zones sont concernées par la pollution sonore, mais peu par la pollution de l’air, notamment celles situées à proximité des voies ferrées dans la moitié sud de la région Île-de-France, ainsi que celles qui sont affectées par les survols à destination et en provenance des aéroports de Paris-Orly et de Paris-CDG et qui sont situées en dehors du cœur dense de l’agglomération parisienne.

À Paris et dans les communes limitrophes, la coexposition à la pollution de l’air et à la pollution sonore est très forte à proximité du boulevard périphérique et des grands axes routiers. Dans les grands parcs parisiens et dans certains îlots du centre-ville, les niveaux de pollution de l’air restent élevés, mais la pollution sonore liée aux transports est peu présente. La situation est légèrement meilleure dans certaines zones, telles que les bois de Vincennes et de Boulogne, ainsi que dans certains quartiers du sud-ouest de Paris.

Un outil de diagnostic efficace pour les collectivitÉs

Les cartographies combinant la pollution de l'air et le bruit des transports sont des outils de diagnostic utiles dans le cadre de l’élaboration des nouveaux plans d’urbanisme des collectivités, en facilitant l’identification des zones de calme et de moindre pollution de l’air à préserver, et des zones qui présentent des niveaux de pollution de l’air et de bruit les plus dangereux pour la santé, où des mesures de prévention et d'atténuation devraient être mises en place.

Ces nouvelles cartographies peuvent également faciliter l’évaluation de l’efficacité des politiques publiques dans la durée, en rendant visibles celles qui sont efficaces tant sur le plan de la pollution de l’air que de la pollution sonore (pistes cyclables, report de la voiture vers des transports en commun, électrification des véhicules…). Elles peuvent également apporter des éléments de suivi pour certaines actions de lutte contre une des pollutions pour lesquelles les données manquent encore quant à leur effet sur la seconde pollution. Ces cartographies offrent enfin un large éventail d'utilisations dans le champ de la recherche, comme le croisement des données air-bruit avec la localisation des établissements recevant des groupes vulnérables ou la comparaison avec des données socio-économiques et des indicateurs de santé, pour affiner la compréhension du cumul de l’exposition aux pollutions de l’air et sonore. Elles seront mises à disposition dans le cadre des travaux du Plan régional santé environnement 4 d’Île-de-France (PRSE4).

Pour aller plus loin

Consulter la cartographie air-bruit sur son site internet dédié https://carto.airparif.bruitparif.fr

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