Une station de mesure du bruit aérien installée à Chatou
11/10/2022
Bruitparif vient de déployer une station de mesure du bruit aérien à Chatou, dans les Yvelines.
Cette installation répond aux attentes des riverains et du collectif des maires du secteur (ACRENA) de disposer de données objectives sur le nombre et les caractéristiques des pics de bruit associés au trafic aérien, notamment à destination de l’aéroport de Paris-Le Bourget par vent d’Est. Elle a été opérée dans un contexte d’augmentation du trafic du Bourget depuis août 2021. Ainsi, sur la période d’août 2021 à août 2022, le trafic a été supérieur de plus de 20% à celui observé en 2019.
Inauguration de la station de mesure du bruit lié au trafic aérien déployée à Chatou, en présence des élus de Chatou et de Carrières-sur-Seine. Crédits photo : Ville de Chatou
Avec cette nouvelle installation, le réseau de Bruitparif comprend désormais 29 stations permanentes de mesure du bruit des aéronefs en Île-de-France :
- 13 en lien avec le trafic aérien de Paris-CDG
- 8 en lien avec le trafic aérien de Paris-Orly
- 3 en lien avec le trafic aérien du Bourget (dont Chatou)
- 5 autour d’aérodromes divers (héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux, Toussus-le-Noble, Lognes-Emerainville, Pontoise).
Plusieurs autres stations de surveillance du bruit lié au trafic aérien devraient être très prochainement installées par Bruitparif, notamment à Maisons-Laffitte (trafic aérien de Paris-CDG majoritairement), à Garges-les-Gonesse (cumul de trafic aérien de Paris-CDG et du Bourget) et autour de l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux, ce qui devrait porter à 33 le nombre de stations permanentes du bruit aérien déployées par Bruitparif en Île-de-France à la fin 2022.
Le capteur installé à Chatou repose sur la technologie méduse qui a été brevetée par Bruitparif. Il permet de mesurer, dix fois par seconde, le niveau sonore en décibels et de détecter simultanément la provenance géographique du bruit. Cela permet donc de savoir en temps réel, et de manière totalement indépendante des autorités aéroportuaires, si le pic de bruit mesuré est causé par un survol d’avion ou par une autre source de bruit dans le voisinage (passage de véhicules par exemple).
Le suivi dans le temps qui sera effectué à l’aide de ce capteur permettra de renseigner le nombre et l’intensité des pics de bruit liés aux survols sur le secteur, de disposer d’éléments factuels d’analyse des variations en fonction des heures de la journée, des jours de la semaine, des périodes de l’année et des régimes de vent et in fine de disposer d’indicateurs objectifs d’évolution des nuisances sonores associées au trafic aéronef pour les habitants de ce secteur.